Surpeuplé au printemps, le toit du monde est quasi-désert tout le reste de l’année. Si quelques expéditions s’y aventurent à l’automne, le reste du calendrier est bien calme. En été, la mousson rend toute tentative impossible. Alors qu’en hiver, le temps peut être beaucoup plus sec. Mais le froid et les vents violents peuvent rendre l’ascension très périlleuse. Dernier en date à s’y être frotté, le Basque Alex Txikon avait dû renoncer après plusieurs semaines à attendre une fenêtre météo qui n’était pas venue. Il avait tenté sa chance durant l’hiver 2016-2017 ainsi qu’en 2017-2018. Pour le Basque, personne n’a jamais réussi l’ascension de l’Everest en hiver sans oxygène. Entre les Polonais et leurs bouteilles d’oxygène en 1980 et les expéditions qui avaient préparé la voie et leur acclimatation pendant l’automne, personne n’a jamais coché toutes les cases : sans oxygène, expédition 100% en hiver…
Jost Kobusch dans les starting-blocks
L’alpiniste Jost Kobusch se verrait bien réussir là où les autres ont échoué. Pour le même prix, cet Allemand de 27 ans voudrait tenter cette ascension en solo ! Le magazine Alpin.de évoque même une montée via le fameux couloir Hornbein, une difficulté supplémentaire pour ce passage très technique et rarement emprunté. Un projet qui ne manque pas d’ambition, même si Kobusch n’est pas un débutant. Annapurna sans oxygène et en solo, première au Nangpai Gosum I, hivernale solitaire à l’Elbrouz. Le CV de Jost Kobusch est loin d’être vide…
Illustration © FB Jost Kobusch